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Mis à jour : 16.12.2019

Né en 1968 à Marrakech, Hicham Benohoud, plasticien-photographe a été professeur d’arts plastiques à Marrakech de 1989 à 2002.En 1998, l’Institut français de Marrakech lui consacre sa première exposition personnelle avec 4455petites images sur un mur. Il est lauréat du prix Visa pour la création décerné par «Cultures France». Il est représenté, à Paris, par la Galerie Vu depuis
2001. En 2002, la Biennale des arts visuels de La Spezia en Italie lui attribue la mention spéciale du jury. En 2003, il suit une formation au CFPI (Centre de formation des plasticiens intervenants) à l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Il collabore avec des chorégraphes, telle Mathilde Monnier, en tant que scénographe.
Il vit et travaille entre Paris et Marrakech
Oeuvre
La carrière d’enseignant de Hicham Benohoud lui a inspiré ses premiers travaux La salle de classe I et La salle de classe II. Ses élèves sont les personnages de mises en scène étranges. Seuls ou par petits groupes de deux ou trois, ils posent au milieu de la salle assis, couchés ou debout sur un tabouret. Des éléments, fils de fer, tissus, collants, cartons, rubans adhésifs, participent à la composition graphique des images et suggèrent l’enfermement de l’horizon, le poids du conformisme. Puis l’objectif s’est tourné vers son propre corps, lequel devient une recherche plutôt sculpturale que photographique.
Le résultat est une série d’autoportraits à peu près tous conçus sur la base du même mode opératoire: torse nu, le visage droit et le regard fixe, avec pour chacun des clichés, une intervention perturbante: une pierre sur le crâne, des papiers collés, le visage sanglé, le visage enfermé. Cette reproduction du même pourrait être infinie si le support matériel le permettait. Elle dénote un thème majeur qui traverse l’ensemble de son travail: le caractère soluble ou non de l’identité individuelle dans l’identité collective.
En optant pour son propre corps comme territoire de l’oeuvre, en y opérant ainsi de multiples interventions au moyen de matériaux concrets et d’objets quotidiens à portée de main, Benohoud ne cherche en réalité qu’à inviter le regardeur à considérer ce qui se joue au-delà de son anatomie et par-delà l’image de son visage.
« Le travail que je fais, malgré le fait qu’il dégage des choses monstrueuses, me fait sortir de l’enfermement. Je me sens fier parce qu’il y a des choses qu’on ne peut pas faire en s’enfermant dans la culture, dans la religion… la géographie. »
ESPACES INSTITUTIONNELS
MINISTÈRE DE LA CULTURE
MUSÉE MOHAMMED VI D'ART MODERNE ET CONTEMPORAIN
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU ROYAUME DU MAROC
INSTITUT SUPÉRIEUR D'ART DRAMATIQUE ET D'ANIMATION CULTURELLE
Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine
Institut Supérieur d’Art Dramatique et d’Animation Culturelle - I.S.A.D.A.C -
Institut National des Beaux-Arts de Tétouan